ACTUALITÉS AVRIL 24
Bonjour,
Chers amis éleveurs, utilisateurs, passionnés du poney Landais
Vous avez tous reçu les documents que je vous ai transmis par mail l’autre jour.
Les tableaux des étalons montrent les lignées mâles, et mettent en évidence le déséquilibre entre la lignée Caïd, et les quatre autres lignées de landais.
Ce déséquilibre se retrouve dans l’utilisation des étalons, puisque sur 56 naissances de poneys Landais en 2023, il y en avait
- 20 issus de la lignée Caïd par leurs deux parents,
- 28 issus de la lignée Caïd par un de leurs parents,
- 8 (seulement 8) issus des 4 autres lignées !
et je n’ai noté que les parents de la première génération. Je pense que les chiffres sont encore bien plus préoccupants si on remonte un peu dans les générations.
Il faudrait mettre en place une politique incitative à l’utilisation de ces lignées délaissées, dont l’intérêt est pourtant démontré (fertilité, conservation des caractères propres à la race Landaise, résultats en compétition, valeur commerciale).
Il ne s’agit pas de forcer les gens, mais de valoriser (aides au financement des saillies, primes en concours, etc) les démarches d’élevage permettant d’ouvrir l’éventail génétique dans le respect du travail fait avant nous par les personnes qui ont sauvé cette race de la disparition.
Deuxième document : Les résultats à l’Open poneys depuis 2004
Résultats incomplets, puisque n’y figurent pas les très bons résultats des poneys Landais (des B là aussi) aux différents championnats de France d’attelage en paire ou à 4 poneys depuis de nombreuses années .
Ce tableau montre bien que les performances des Landais sont majoritairement obtenues par des poneys B et C.
Quand je suis arrivée à l’ANPL en 1994, c’était la révolution.
Le Directeur du Haras de Gelos avait approuvé et acheté Fandango de Pouy, Démon Landais, Danceur de Pouy, et Bonbec Landais (3 en lignée Caïd).
Que des grands. Il fallait faire du Landais D de sport, c’était l’avenir.
Mais trente ans après, où sont-ils ?
La sélection sur la taille a fait perdre à ces poneys leurs belles qualités, comme c’est le cas dans nombre de races, chez tous les animaux auxquels l’homme veut du bien… et ces poneys n’ont que très rarement donné de bons résultats.
En élevant du Landais, nous conservons un patrimoine. Notre travail d’éleveurs n’est pas de le dénaturer, mais d’aider cette race à maintenir et à développer ses qualités propres, celles pour lesquelles nous avons choisi d’élever cette race.
Pour ceux qui veulent faire des essais, des mélanges ou de l’amélioration, il y a l’élevage des poneys Français de Selle, qui est fait pour ça.
Le Landais, c’est une identité, une force, des valeurs solides, et un enracinement historique et culturel. Il n’a aucun besoin d’être amélioré.
Troisième document : les chiffres des naissances depuis 1950
Avec notre adhésion à la SFET, ces chiffres auraient dû décoller, puisque d’après nos dirigeants nous n’avions jamais été aussi bien représentés, aidés, mis sur le devant de la scène.
Pourtant, c’est le contraire. Peu de naissances, donc peu de poneys pour la reproduction, pour l’utilisation, pour la vente.
Et c’est un cercle vicieux. Moins il y en a, moins il y en aura.
Là aussi, nous aurions besoin d’aides spécifiques quand nous mettons des juments à la reproduction, dès trois ans par exemple. Nous aurions besoin que de la publicité soit faite à nos poneys à vendre. Nous aurions besoin d’être conseillés pour les saillies, encouragés à produire, soutenus dans nos efforts.
Mais rien n’est fait.
Je ne vais pas reparler du site internet, géré par la SFET, qui nous coûte chaque année des sommes déraisonnables et qui ne fonctionne pas. C'est l'unique raison pour laquelle ce blog existe, pour faire le travail de lien et d'information indispensable entre les amis du poney Landais.
Je ne vais pas parler de l’ambiance détestable de cette association, où les gens sont maltraités dès qu’ils ouvrent la bouche, et découragés de s’impliquer.
Nous avons besoin de nous parler ! Comment sinon agir ensemble pour avancer ?